Animal à la trop grande beauté sauvage
deux yeux effilés d'ambre doré te dévorent
une fourrure tel la barbe du grand sage
il veille sur toi jusqu'au début de l'aurore
L'aube blanche se lève, il s'en va
ne te reste déjà plus que son ombre
son souvenir, mystère d'autrefois
et rêve pour lui d'une vie moins sombre
Le soir arrive, tu l'attends
minuit sonne en haut du clocher
il y répond d'un hurlement
puis dévale pour t'approcher
Fier et majestueux, il s'assoit
posé là sur la pierre grise
dans ses splendides yeux tu vois
les reflets d'étoiles qui luisent
La lueur s'allume dans son regard
tu plonge, traversé de ses tristesses
chaque nuit il conte un peu son histoire
ne te cache rien même ses faiblesses
Il s'approche en rampant doucement, tu en trembles
son museau encore humide effleure tes mains
il se couche à tes côtés pour dormir, ensemble
il t'a adopté, déjà l'aube pointe au loin
De ses grands pas souples il va tu ne sais où
Mais tu sais qu'il reviendra, car c'est ton loup